ATELIER COULAGE DE PLOMBS

A l'évidence, chaque saison, notre réserve de plombs de pêche diminue et profiter de la morte-saison pour la reconstituer, l'améliorer, fait déjà un peu partie des futures sorties. Pour réaliser ses plombs, il faut impérativement : Une équipe de bénévoles dévouée, un stock de vieux plombs de récupération, en prenant garde à ce qu'il soit sec comme un gosier de chameau, l'eau et le plomb en fusion font un mélange explosif extrêmement dangereux, même à très faible dose. Enfin, un réchaud à gaz pour cuisine à cochons, sur laquelle on pose un vieux faitout pour recevoir le plomb brut, le tout placé judicieusement pour éviter tout accident regrettable. Comme en mer, sécurité d'abord.

Au bout de quelques minutes, le plomb commence à fondre (327,5°) et les impuretés remontent à la surface. Il est utile de les récupérer à l'aide d'une vieille écumoire et les évacuer à mesure dans une  gamelle plutôt que sur le tapis du salon...            

Bien entendu, on aura au préalable choisi les moules, en alu (de préférence), correspondant à la forme et au poids des plombs désirés, selon son style de pêche. Pour les remplir de plomb en fusion, une vieille louche avec un bec (pour la précision du geste) fera l'affaire. Les brisures, les plombs ratés rejoindront la gamelle pour une refonte totale.

Il est préférable que chaque participant assume une tâche bien définie : la préparation des moules, l'insertion des émerillons ou anneaux, le démoulage, la surveillance du plomb en fusion, sa couleur pour un meilleur moulage, et l'ébarbage final, qui consiste, sans se brûler les doigts, à couper les excroissances de matière générées au coulage, pour obtenir un brillant et une netteté qui donnent envie d'aller le perdre par quarante mètres de fond...